Elle se démaquille. D’abord l’œil gauche puis le droit. L’inverse ne se peut pas. Le noir encore. Par endroit au seuil violet de ses yeux bleus, balayé par le second passage du disque de ouate qui, engloutit tout et laisse apparaître les marques du temps et de fatigue.
Elle prend une douche brûlante. Elle se lave le corps avec un savon au lait d’ânesse. D’abord les épaules et le haut de sa poitrine puis les mains glissent sur le cou, la nuque et sous les aisselles. L’eau ruisselant dans son dos, elle reste longtemps, puis applique sur son visage un gommage, fait rouler du bout de ses doigts les petits grains rugueux. Les joues, le menton, les arrêtes du nez. Elle rince en passant la pluie du pommeau de douche près de son front. Elle ferme le robinet et repousse d’un geste sec le rideau. Elle enjambe avec précaution et lenteur le rebord de la baignoire, pose un pied après l’autre sur le tapis de bain, tend le bras gauche et saisit une serviette bleue. Elle enveloppe son corps avec, fait passer le drap sous ses bras et le noue sur son sein gauche. Elle ne sèche pas son corps, fait quelques pas pour rejoindre le lavabo, chasse la buée posée sur le miroir au-dessus, du revers de la main. Elle presse un tube de crème de la main droite au-dessus de la paume de sa main gauche, récupère la matière sur les premières phalanges de sa main libérée du tube, chauffe la noisette de crème en frottant ses deux mains l’une contre l’autre puis l’applique sur la peau de son visage, en contournant ses globes oculaires. Elle étale ensuite sur ses jambes, ses bras, son ventre et ses fesses un lait hydratant, enfile son vêtement de nuit et le fait glisser jusqu’à ses cuisses avant de dénouer la serviette de bain toujours ceinte sur son corps, sous l’étoffe satinée. Munie d’un gant humide elle défait le masque resté posé sur son visage, quitte la salle de bain en éteignant la lumière et rejoint sa chambre. Assise sur le bord du lit, elle prend encore le temps d’appliquer une crème à la lavande sur les talons et la plante de ses pieds, glisse ses jambes sous la couette et prend un ultime pot sur la table de nuit. Ses mains enfin beurrées d’une crème à l’arnica, se posent sur le haut de l’édredon dans un long soupir. Un très long soupir, oui.
Car qui? Qui ?
Qui pour une peau si douce ?
J’ajoute pour éviter le doute que j’ai aimé ton texte
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Tu as raison pour le brossa de dents… C’est pareil elle a laissé traîner sa serviette par terre… C’est pas top :p
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Bon ok oui… qui ? Peut-être que si elle se lavait aussi les dents avant de se coucher, sa peau douce aurait toujours droit a ce frisson que ses doigts savait si bien éveiller au lieu de s’endormir en peine de chair de poule…
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