{Texte} Itinérance Hague

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Goury, la mer et tes pas dans les miens, ou les miens dans les tiens – tu as de si grandes jambes… Un printemps chasse un autre, le ressac façonne la rondeur attachante des galets gris, le raz moutonne par delà le phare, le bleu s’offre à perte de vue, la houle se perd dans le ciel où le ciel choit dans les flots…Je ne sais plus…
Les rides à la surface de l’eau reflètent les brassées d’or du soleil : est-ce là le secret d’un tout ?
Nous passons la station, le port, La Roche, le lavoir, avançons, main dans la main, tandis que les vagues à l’assaut des écueils, s’écrasent contre les falaises déchirées, meurent dans les creux. Il en est ainsi depuis toujours, au gré des vents, des marées. Comme d’autres avant nous, nous passons-là, sur le balcon du monde. Nous ne sommes pas de ceux qui embrasent les bruyères, naufragent les innocents. Nous ne sommes ni douaniers, ni fées, des abandonnés en somme, seuls, et nous nous trouvons ici, dans notre pays. Ainsi demeurera le premier pas de notre nouveau voyage, et nous réapprendrons à marcher…

3 réflexions sur “{Texte} Itinérance Hague

  1. Tu parles avec amour du pays que tu parcours avec l’amour, et je te comprends parfaitement pour en concevoir autant avec mon Finistère abandonné. Puisse à chacun garder son bout du monde et ses passions !

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