La fenêtre de la chambre béante
sur le monde et la nuit,
l’air frais bienvenu
après ce jour de moiteur, d’étouffement,
une respiration enfin.
La fenêtre est si large que depuis le lit,
à demi-nue,
la peau humide d’une douche glacée,
je tutoie le ciel noir.
Lire, écrire à la belle étoile,
parfois lever le nez vers le chat jouant les funambules sur le rebord de la nuit;
lui offrir une caresse quand il bondit sur le matelas dans un miaulement affirmatif.
(Mais qu’affirme t-il ?)
Au loin, la rumeur des voitures par delà les haies bocagères – aubépines, charmes, pruniers – et dedans les prés, la mélopée des insectes dans les brassées d’herbes hautes sèches, sont les chœurs vibrants de ma lascivité.
Le chat immobile toise le jardin et son pelage noir se confond désormais avec l’obscurité.
Lui accorder alors un peu ma présence,
pour changer.
Le rejoindre et près de lui m’accouder,
prendre le temps,
celui de la contemplation,
celui de l’instant,
se dire qu’on est simplement là,
ancrée.
Inspirer,
aimer ce que l’on prend-là,
ce que l’on ressent,
penser encore,
« si je ferme les yeux fort,
alors,
je ne suis plus vraiment seule
et tu es presque là »
(Est-ce là, l’affirmation du chat ?)
Joli mood.
Une parenthèse ouverte sur la nuit et que demain ne refermera pas totalement….
🙂
J’aimeJ’aime
Comme quoi il peut aussi y avoir des soirs d’été normands… 😉
J’aimeJ’aime