De ton jardin au mien
Un goût d’amande dans tes yeux sages
Et nos doigts pris dans le grillage
A l’orée de nos jeunes matins.
J’en ai passé du temps tu sais
Sur la pointe de mes pieds
La soufflante tortue brandie
Se débattant mécontente.
Puis les murs furent franchis
Et la porte de ta chambre béante
Sur ce mikado épars toujours
Contre le bois du plancher lourd.
Et tu as disparu.
Comme on peut quitter la vie.
Autre quartier, autre rue ?
Dans quelle ville ? Et quel pays ?
Oh, mon ami, si tu savais,
La tortue, elle,
Souffle encore…