Je ne regarde pas
la maison, les hortensias.
Je préfère me dire
les rosiers, les pommiers
sont toujours là,
ils savent les tailler
tout comme moi.
Je n’imagine pas
l’escalier de bois
qui se déroule dans l’immensité du jour
qui baigne la grande pièce.
J’ignore ce qui me traverse.
Ce cœur jadis mort qui se sert,
les bras écorchés par les ronces,
les premiers pas dans l’herbe,
ces doux souvenirs,
qui me déchirent de part en part.
Je baisse les yeux sur le gravier,
sur les petits cailloux,
ceux qui se barraient de la cour,
qui roulaient vers la gare,
pour lever les voiles
quand moi je restais
et remettais du gravier.
Cette maison,
je n’y suis plus chez moi.
Je passe mon chemin
pour prendre d’autres trains;
j’avance à tout petits pas,et puis je fais
ce que j’ai toujours fait :
marcher.
J’ai toujours du mal à passer devant ce qui n’est plus chez moi. Un brin de nostalgie me traverse. Puis comme toi je continue mon chemin. Marcher et continuer ailleurs ce qui a commencé ici.
Très joli texte.
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Merci Marie 🙂
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« Qui n’avance pas tombe. » (Proverbe de moi :-).
Le mouvement c’est la vie, nothing else…
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Oui marcher ma Claire, la vie c’est ça ! Nous passons tous notre chemin vers de nouvelles destinations inconnues en laissant derrière nous ces objets et lieux qui nous parlent et gravent nos mémoires. Pourtant, nous emportons les souvenirs en nous, tous au fond, là et ça c’est notre force. Les futures destinations seront un jour un » chez nous » et nous y laisseront ainsi nos empreintes pour une nouvelle page de vie.
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Merci Loute
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