
et tu entres pourtant dans mes pensées comme
dans notre maison,
vêtu de ton long manteau que d’un geste tu accroches.
Pépé.
Je revois derrière tes grosses lunettes,
ce regard qui toujours me sourit,
espiègle.
T’approchant de nous tous, tu lances ta plus belle grimace et
tu te penches sur moi pour qu’alors je t’embrasse.
Est-ce ta vue basse ou le poids des années
qui écrasent alors sur mon front ce baiser
claquant, un peu maladroit,
précipité ?
Puis, rebondissent encore doucement tes lèvres,
martelant toujours
ton pudique amour.
Pépé.
Enfin tu achèves ton entrée d’un « Bonjour ma fille ! »
qui toujours reste en moi,
comme la plus douce des chansons.
qui toujours reste en moi,
comme la plus douce des chansons.
Je me souviens de tout.
Je sais la vraie valeur de cette pièce de monnaie que
dans la paume de nos mains tu glissais en partant,
quand tu remettais ton manteau, ton chapeau…
Et tu es parti.
Pour de bon.
Pour de bon.
Je me souviens de tout.
A la mémoire de P.F, parti le 31 août 2015, écho dans la nuit…
C’est très beau.
Ce texte résonne fort en moi quand le mien de grand-père part doucement à son tour, oubliant sa vie petit à petit. Il cherche à la garder en radotant des épisodes vieux de 60 ans… Alors, à chaque fois que je le vois, même si je connais tout par cœur, je l’écoute. Pour me souvenir moi aussi.
Ton texte est très beau et empli de tendresse. Très touchant.
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Un souvenir émouvant.
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Merci de ton passage ici 🙂
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Très joli
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🙂
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C’est beau….
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merci Julie 🙂
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