Elle aime
par la fenêtre, elle aime
les trains, les châteaux d’eau, les tunnels,
les éoliennes,
les regarder.

Par la fenêtre
son petit nez s’accrochant aux nuages
quand la voiture nous emporte,
ça, moi j’aime.
Et dans le ciel de ses yeux,
tant de merveilles…
J’y lis, beaucoup de moi.
En elle, la petite fille.
Celle qu’elle est,
celle que j’étais.
La même colère.
Dans son rire
mon innocence perdue,
dans son œil pervenche,
mon regard aimant.

Nous avons dit-on,
les mêmes yeux bleus.
Aussi je peux aimer
au moins ça chez moi
désormais.

Participation aux Instantanés Singuliers #2 organisés par Marie Kleber