Alexis Gloaguen – Maurice Nadeau

Chers tous,

Quelques mots sur un poète contemporain qui me supporte depuis quelques mois (quelle chance !), j’ai nommé Alexis Gloaguen. J’ai pu le rencontrer lors d’un café lecture à la bibliothèque de Saint-Lô et nous avons pu échanger. Depuis nous nous sommes revus à Saint-Malo aux Etonnants Voyageurs et le truc vraiment fou pour moi, c’est qu’il aime ce que je fais !!!! Nous sommes devenus amis. Je me souviens à Saint-Lô comme ses mots m’ont transpercée. C’est un poète et philosophe qui publie en prose ses expériences de voyages et son enfance en Nouvelle-Calédonie. C’est un impressionniste des mots, il retranscrit à travers les mots, le réalisme d’un moment, le prisme évanescent d’une beauté naturelle… On peut le qualifier de poète naturaliste. Il estime qu’il y a plus de poésie dans la réalité que dans la fiction et sur cela je le rejoins absolument. De lui je vous invite à lire entre autre :

  • La Chambre de Veille, Maurice Nadeau, 2012
  • Les Veuves de verre, Maurice Nadeau, 2010
  • L’Heure bleue, Blanc Silex, 2004

 Voici un extrait  :

« Au retour de leurs navigations, beaucoup d’hommes vivaient un Ouessant intérieur. Ou plutôt ils habitaient une lisière d’île, le regard orienté vers des rives antérieures. Loin d’être ancrés sur la terre, ils vivaient leurs retraites dans le pays des rêves. Ce qu’ils avaient vu sur les océans, ils ne pouvaient guère le partager. Leur amoureuse étant la mer, ils n’avaient pas de territoire. Alors, ils gardaient ce regard particulier, moins absent que dénué de point focal. Une manière de baisser les yeux devant les harcèlements du présent… Et ils pratiquaient la nature du silence. » Alexis Gloaguen – Maurice Nadeau. La Chambre de Veille qu’il a écrit suite à une résidence à Ouessant.

 Cet homme a expliqué son rapport avec l’écriture et a posé des mots sur des sensations que je ressens de plus en plus à travers les mots. Je tiens à partager ça avec vous, puisque bon nombre de mes lecteurs sont aussi des personnes qui écrivent.

« Ecrire est une pulsion contre laquelle on ne peut rien faire. Une pulsion irrépressible. »  C’est tout à fait ça : une pulsion qui lorsqu’elle me pique, m’oblige à tout arrêter pour écrire. Et vous ?

« Les textes courts se suffisent à eux-mêmes mais doivent retentir dans la conscience du lecteur, réveiller en lui des émotions. « 

 Alexis Gloaguen a aussi exprimé ce sentiment de liberté intense que l’on parvient à atteindre avec l’écriture et j’ai été émue que cette sensation n’était pas que mon secret.

Je terminerai par un vers magnifique qui conclue bien cette envie parfois inexprimable qu’ont les auteurs :

 » Je ne désire qu’une chose : une ombre qui se confonde avec mon talent. »

 Qu’en pensez-vous ?

Claire

2 réflexions sur “Alexis Gloaguen – Maurice Nadeau

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